samedi 27 juin 2009

Les beaufs

Encore un public bien particulier dont je vais te parler lecteur : les beaufs. Que du bonheur d'avoir une visite avec un public comme ça !

Mais pour mieux comprendre de quoi que j'parle, faudrait déjà savoir ce que c'est qu'un beauf. Alors, en quelques mots :

- le beauf parle un langage bizarre, il emploie des mots et des expressions que personne ne comprend, et à première vue, on le dirait droit sortie de sa campagne

- le beauf est souvent un homme, faut être honnête. On va encore dire que je m'acharne, mais cela dit, la plupart des beaufs, ce sont des bonhommes, parfois accompagnés de leur bonne femme, une beauf elle aussi, mais souvent plus discrète que son mari. Cela dit, moi, là, j'ai eu le droit qu'aux messieurs, un plaisir !

- le beauf, il se marre très fort même quand ce que tu racontes est pas drôle. Par contre, les vraies blagues, il ne les comprend pas (et après 3 mois de pratique, je sais que ces blagues-là fonctionnent, je les ai déjà testées)

- le beauf, il parle très fort, il ne sait pas ce que signifie le mot "chuchoter". Donc, pour s'exprimer, le beauf parle fort, probablement de peur que personne ne l'entende. A moins que ce soit naturel, ce qui est pire puisque j'ai horreur des gens qui parlent fort.

- le beauf, il comprend rien, il pense que les antennes, ça va dans l'espace et que les satellites restent sur Terre (et j'exagère à peine). Il parle du Radôme comme d'un simple bâche (une bâche qui a résisté à la foudre et à des tempêtes, bordel, c'est pas une bâche, c'est un dôme, c'est le Radôme !!).

- le beauf, il est radin, il donne pas un copec (des sous quoi), et pas un merci à la fin de la visite. Il repart droit dans sa campagne.

Et ils étaient du 35... quelle tristesse ! Je croyais que les beaufs, on en trouvait qu'en Mayenne ! Rah les Jacky ! Et j'en ai eu cet après-midi, une dizaine, cachés dans un groupe de 40. On n'entendait qu'eux, c'était pitoyable. Y'en a un qui m'a refait la même blague trois fois, de peur qu'on ne l'aie pas entendu... mais ça va, ça y est, on a compris, mais elle est nulle ta blague !

Ou alors, il rigole comme un con dans son coin, suffisament fort pour que tout le monde entende qu'il rigole, même si personne n'a entendu la blague. Les 10 premières minutes de visite, tu pleures intérieurement et tu te dis que ça va être trèèèèèès long. Je l'ai senti dès le début de toute façon, même avant la visite, en les voyant arriver, je savais que ça allait être laborieux. Mais à ce point-là, non vraiment, c'était fort !

Donc dans les premières minutes de la visite, tu cernes un peu le groupe, t'as bien compris que de toute façon, c'était désespéré. Au bout de 4 minutes, j'en pouvais déjà plus de les voir rigoler comme des cons, je leur ai gentiment signalé que la visite n'était en aucun cas, une obligation, et qu'ils étaient libres d'aller dehors au soleil (loin, très loin de moi svp!).

Merci les Jacky!

2 commentaires:

  1. Mais, mais... Je pensais que les beaufs ne faisaient pas de visites culturelles... ?

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  2. bah écoute, c'est ce que je pensais aussi avant de commencer mon boulot de guide ! Même l'an dernier au Mont-Saint-Michel, j'ai eu plusieurs beaufs, mais étalés, pas tous groupés dans la même visite.

    Cela dit, moi je crois que s'il y a aussi peu de beaufs qui suivent les visites, c'est parce que la plupart d'entre eux pensent tout savoir, et du coup, ils ne viennent pas.

    - Une visite guidée vous est proposée Messieurs, Dames..
    - Nan mais c'est bon, on connaît !

    Mouais !

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