vendredi 9 octobre 2009

Mais qu'est-ce-que je fous là ?

Y'a des jours comme ça, où tu te demandes réellement si tu as fait le bon choix, si tu as pris la bonne décision...

J'ai rencontré hier, pour la première fois, ma directrice de mémoire, qui s'était réjoui, 2 mois plus tôt, de mon sujet de recherche, un sujet original et très intéressant dans la mesure où j'étudie un membre de ma famille, mon arrière-arrière-grand-père, photographe fin XIXe / début XXe.

Hier, je lui présente donc l'avancée de mes recherches, plutôt contente d'avoir retrouvé autant d'éléments (je connaissais rien de lui à part sa date de naissance, et je sais maintenant où il est né, que faisaient ses parents, où il a vécu, qu'il avait un petit frère... et bien d'autres encore!).

Et là, elle me dit que c'est pas un sujet de mémoire suffisant, qu'il va falloir élargir sinon y'aura rien, et que je dois donc laisser tomber mon aïeul pour me concentrer sur d'autres thématiques de recherche. Et elle me propose, au choix :
- l'art du portrait entre 1880 et 1940
- le costume d'Ille-et-Vilaine entre 1890 et 1930
- la représentation des groupes sociaux dans la photo du 20e siècle.

Nan mais qu'est-ce-que c'est que ces sujets pourris !! Je lui explique que l'unique raison pour laquelle je me suis inscrite en master, c'était pour pouvoir travailler sur mon arrière-arrière-grand-père, mais elle me dit qu'il n'y a pas de quoi faire un mémoire (je précise que j'ai pas encore ramassé le 1/3 des photos que j'espère trouver) et que je dois faire l'un des sujets qu'elle me propose.

Nan mais sérieux, tu me vois travailler sur le costume vilain en 1900 ? J'ai une tête à ça sérieux ! Ca en devient un sujet aussi chiant que ceux de mes petits camarades de classe.

Donc laisse-moi te dire que je suis un peu déprimée, d'autant que les cours ne sont pas franchement passionnant et que ma seule motivation, c'était MON sujet de mémoire. Alors si maintenant, le sujet de mémoire devient pourri, je vois pas comment je vais pouvoir passer l'année sans me petit-suissider (faute volontaire je précise, rapport à un sketch très rigolo que j'ai regardé pour me vider la tête)

Donc voilà où j'en suis, ce vendredi 9 octobre à 10h29. Et plus que jamais, une question me taraude : mais qu'est-ce-que je vais bien pouvoir faire de ma vie ??

6 commentaires:

  1. Continues ton travail sur ton aieul.... si c'était ton objectif principal, vas jusqu'au bout. (enfin je dis çà mais tu es la seule à savoir quoi faire... si tu cherches tout au fond de toi !)

    RépondreSupprimer
  2. Salut Steph !
    Me revoilà sur la toile, enfin ! J'ai de la lecture à rattraper ici...
    En effet ton sujet de départ avait l'air chouette. Pis c'est surement plus motivant de bosser un mémoire sur sa famille, que sur d'autres sujets. C'est un mémoire de combien de pages que tu dois faire ? Et c'est quoi la problématique que t'avais choisie ?
    Je serais du même avis que Chris. Si tu penses pouvoir récolter encore plein d'infos, reste là-dessus. Les directrices de mémoire c'est toujours un peu chiant, d'après ce que ma soeur m'en a raconté...

    RépondreSupprimer
  3. Bon, moi je débarque, hein... mais ta directrice a sûrement du te proposer de nouveaux sujets car le tien ne rentre pas dans ses axes de recherche à elle (donc pas intéressant, car tes données ne vont pas pouvoir lui servir à publier un article, sans te le faire signer, bien entendu).
    As-tu essayé de trouver un autre directeur de recherche ?
    Et de mettre ton aïeul dans une perspective plus globale... conserver cette partie particulière pour ensuite la généraliser, à une région, à une période, à un courant ? Ca te permet de conserver la motivation et l'intérêt de faire un master pour toi, et l'attention de ta directrice !
    En tout cas, bon courage pour affiner ta problématique !! C'est un mauvais moment à passer, après, une fois que la tête est dans le guidon, on ne voit rien !

    RépondreSupprimer
  4. le problème, c'est que je suis censée rencontrer ma directrice de recherches tous les 15 jours pour la tenir au courant de l'avancée de mes travaux.

    Je me suis dit la même chose que toi Kanou, mon sujet initial ne rentrait pas dans ses tablettes, et du coup, elle m'en impose en autre en espérant sûrement pouvoir le publier sous son nom par la suite !

    pas d'autre directeur de recherche en vue, c'est la seule qui colle vraiment au sujet, et pour le coup, si je veux en changer, elle va me griller auprès de ses collèges!

    Il faudrait donc que j'élargisse mon sujet, et en fait, que j'occulte quasiment complètement mon travail sur mon aïeul, pour me concentrer sur un sujet de recherche qui m'ennuie rien qu'avec le titre..

    Je me laisse encore 2-3 jours de réflexion, mais je me dis que si j'ai pas la motivation, ça ne sert à rien que je perde un an (voire 2 si j'étais vraiment suicidaire!)

    merci pour vos conseils en tout cas ;)

    RépondreSupprimer
  5. Le principe de la recherche, c'est d'apporter de nouvelles données/approches à la communauté scientifique.
    Même si ton aïeul te semble être primordial (ce que je ne remets pas en cause, hein !), pour la communauté scientifique, son seul cas n'est pas suffisant.
    Dans une recherche, rien n'est occulté. Ton aïeul sera ton moteur de recherche, que tu garderas au fond de ton œil lorsque tu avanceras dans ton mémoire, il sera une sorte de filtre, une façon de voir ton sujet. Même s'il n'apparait pas textuellement.
    Un mémoire n'est pas une étude de cas, et c'est là toute la difficulté : remettre en perspective un cas particulier, pour en faire une généralité (ou pas... ça dépend de la problématique).
    Normalement, c'est à ta directrice de te guider dans cette évolution... c'est pour ça qu'elle touche une prime à l'encadrement.
    Si tu veux en discuter plus sérieusement, je suis disponible et ok pour répondre à tes questions !

    RépondreSupprimer
  6. tu as l'air d'être experte sur le sujet kanou ! (en même temps, si j'ai tout bien compris sur ton blog, tu as du faire des études, et ptet même un doctorat ??)

    et je suis tout à fait d'accord avec toi, sauf que je ne m'en rends compte que maintenant ! Si je me suis inscrite en master, c'était uniquement dans la perpective de travailler sur mon aïeul, et quand j'ai proposé ce sujet à ma directrice de recherche, elle m'a dit banco !

    Et ce n'est que maintenant que Madame me dit qu'il faut que j'élargisse, ce qui ne me plaît pas du tout comme idée! En fait, je m'étais effectivement plus mis en tête de faire une étude de cas, et je me dis que finalement, ça, c'est pas un sujet suffisant pour un master (mais ça, ptet que la directrice de mémoire aurait pu m'en parler avant!).

    au final, je me sens pas du tout motivée pour élargir ma problématique... et je me dis que je n'ai sûrement pas dû faire le bon choix en m'inscrivant à la fac ! quelle vie mes amies!

    RépondreSupprimer