dimanche 19 juillet 2009

Boulot

Après plus de 3 mois et demi à la Cité, ça devient chaud de continuer à cacher à tout le monde que je suis homo. Parce que je sais pas vous, mais moi, quand je suis arrivée dans ce nouveau boulot, et que tes nouveaux collègues te demandent un peu qui tu es, si tu as quelqu'un dans ta vie, tu évites de balancer tout de go "je suis avec une femme". On sait jamais, si certains le prennent mal et te pourrissent la vie.

Alors bon, tu t'inventes un copain imaginaire. Moi le mien, il s'appelle Julien, 25 ans, travaillant dans un chenil. Donc en fait, y'a que le nom qui change, et le fait de glisser un "il" à chaque fois.. et faut être honnête, c'est pas évident, j'ai pas franchement l'habitude de parler de "mon copain", ça m'arrache un peu la bouche de dire ça, ça me paraît pas du tout naturel !

Bon, là, ça fait 3 mois et demi que j'y suis, je m'entends bien avec tout le monde, mieux avec certains, et du coup, je commence à en parler avec certains. Et tout redevient normal, je parle de "ma copine", ça me paraît bien mieux. C'est bizarre comme le schéma "classique" de la nana avec son copain me paraît tout à fait "anormal" et bizarre. J'ai tellement l'habitude de parler de ma femme, d'elle, je dis "toutes les deux"... c'est bien plus naturel !

Je crois que je commence à vachement bien accepter le fait d'être avec une femme. :) Il était temps, vous allez me dire. Mais en même temps, quand tu vois des hétéros partout, que ce soit à la télé, dans les magasines, dans la réalité aussi, faut pas l'oublier, bah tu as parfois tendance à te sentir méchamment différente des autres.

Accepter le fait d'être différente et l'avouer à quiconque (marrant ce mot) te pose la question de savoir avec qui tu vis, bah c'est pas si évident que ça. Si l'acceptation de l'homosexualité pour la famille ou les parents ne doit pas être évidente, à l'inverse, l'acceptation par la personne intéressée, c'est tout pareil, ça demande du temps. C'était la phrase du jour !

2 commentaires:

  1. C'est vrai qu'il faut du temps, c'est con mais c'est comme ça. Moi dans mes nouveaux boulots (et j'en ai eu souvent des nouveaux), j'ai toujours prévilégié un discours sans genre au début "mon amie", "la personne avec qui je vie"... C'est devenue un jeux et quand je perds car j'ai commencé une phrase dans laquelle je ne peux pas m'ensortir, ça me fait sourire. Ceus qui veulent bien comprendre comprennent vite. A la fac il y a une nana qui au bout de 2 jours est venu vers moi et m'a juste dit " tiens tu dis "mon amie", moi je dit "il" au début". Elle était bien jolie ;)

    21 juillet 2009 10:39

    Vérification des mots




    C'est vrai qu'il faut du temps, c'est con mais c'est comme ça. Moi dans mes nouveaux boulots (et j'en ai eu souvent des nouveaux), j'ai toujours prévilégié un discours sans genre au début "mon amie", "la personne avec qui je vie"... C'est devenue un jeux et quand je perds car j'ai commencé une phrase dans laquelle je ne peux pas m'ensortir, ça me fait sourire. Ceux qui veulent bien comprendre comprennent vite. A la fac, il y a une nana qui au bout de 2 jours est venu vers moi et m'a juste dit " tiens tu dis "mon amie", moi je dit "il" au début". Elle était bien jolie ;)

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  2. J'ai commencé à dire "mon amie" aussi, mais t'es sûre de te faire griller !!! Alors je dis mon copain, même si ça me paraît pas naturel du tout ! Cela dit, je parle de notre voyage au Pérou, et les quelques collègues que j'ai ajouté sur Facebook ont dû remarquer que sur mes photos, c'est bien 2 femmes que l'on voit :)

    Le problème quand on change souvent de boulot, c'est aussi le fait de changer de collègues et de pas savoir sur qui tu peux compter. Quand j'étais au Mac Do, j'étais (petit) chef et là, par contre, avec l'ancienneté et le respect que les autres te doivent, j'ai pu le dire ouvertement, et y'avait personne pour me faire chier !!

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